Datation par carbone 14 : la mesure de la radioactivité
On parle de datation absolue lorsque la méthode mise en œuvre aboutit à un résultat chiffré exprimé en unité de temps. La méthode de datation au C14 s’applique aux os, aux coquilles, aux graines ou encore au bois. Les organismes vivants fabriquent leurs tissus biologiques en assimilant du carbone atmosphérique dont une infime partie (le C14) est radioactive, donc instable. Lorsque l’organisme meurt, cette proportion diminue régulièrement : elle est réduite de moitié après 5 568 ans (avec une marge de + ou – 30 ans). La mesure de la proportion de C14 contenue dans un charbon de bois ou un os avec des appareils de grande précision permet donc d’estimer la durée qui s’est écoulée depuis la mort de l’arbre ou de l’animal. Cette méthode est fiable jusqu’à 50 000 ans en arrière. A Sanguinet, des échantillons de bois ont été prélevés sur les pirogues, sur un certain nombre de pieux ainsi que sur des souches.
Datation par dendrochronologie : les cernes de croissance des bois
Cette technique de datation nécessite des bois bien conservés (dans des milieux humides : fontaines, tourbières). Elle utilise une observation très simple : l’épaisseur d’un cerne de croissance de bois dépend des conditions climatiques de l’année. La succession de quelques dizaines de cernes est donc un véritable “code barre” qui ne se reproduit qu’une fois dans l’histoire. À partir d’une courbe de référence lentement reconstruite avec des milliers d’échantillons, on peut ainsi dater des dizaines de fragments de bois. On peut parfois dater des objets en bois à l’année près en comptant les cernes de croissance des bois. Cette méthode permet également de reconstituer les changements climatiques et environnementaux. Dans notre région, nous ne pouvons actuellement dater par dendrochronologie que le chêne. Nous ne possédons pas d’échelle de référence pour le pin par exemple. Des analyses approfondies pour la datation de bois provenant des sites de Sanguinet sont en cours.