Une dune est un relief construit par l'activité éolienne, susceptible de se déplacer et de voir sa morphologie de modifier sous l'effet du vent. Les dunes de la côte aquitaine sont alimentées en sable par la plage et se sont formées sous l’action de différents facteurs :
- La force du vent de mer
- La quantité de sable mobilisable
- La nature et la densité de la couverture végétale qui pourra freiner le sable, favoriser ainsi son accumulation, fixer le sable et ainsi le déplacement des dunes.
C'est la mise en place de ces systèmes qui a conduit progressivement à la formation des lacs actuels. Comme pour les autres chenaux du littoral aquitain, la vallée que la Gourgue a entaillée au cours des âges marque profondément cette formation superficielle. Avec eux, va se développer d'autres sédimentations qui vont conditionner la morphologie du paysage actuel comme l’arrivée d’alluvions récents (dépôts détritiques de sables et argiles silteuses grises) en comblement de ces différents chenaux creusés lors de la dernière phase glaciaire wurmienne. A cela s’ajoute les sables composant les systèmes dunaires littoraux. Ces accumulations éoliennes détritiques sont elles d’âge holocène. Elles se développent suivant l’axe Nord/Sud du trait de côte, sur près de 6 kilomètres de large. A l’arrière de la dune littorale, parallèlement à la plage, s'étendent les dunes côtières, en forme de croissant et actuellement couvertes de forêts. Elles peuvent être isolées ou associées en chaînes (rides) ou rides coalescentes. On distingue deux types de dunes – « les cornes des croissants »tournées vers le vent ou dunes paraboliques, « les cornes des croissants » tournées sous le vent "barkhanes" ou "rides barkhanoïdes".
Trois systèmes dunaires distincts ont pu être isolés suivant leurs morphologies le long de cette façade atlantique.
Les dunes paraboliques
Les dunes paraboliques chevauchantes constituant le système des dunes primaires qui culminent à 40 - 50 m avec un maximum à 68 m. Il s'agit d'accumulations en U formées et nourries par le vent, attribuables à la période froide du Subboréal (4700 à 2700 BP). Elles ont entraîné un blocage des eaux à l’est, favorisant la création des étangs et zones marécageuses. Une deuxième génération de dunes paraboliques de taille plus réduite a été mise en évidence entre les deux générations de dunes barkanoïdes et une troisième génération de très petite taille est visible par endroit derrière la dune actuelle ; on peut les attribuer à la période plus froide de 800 à 400 BP, ou au "Petit âge glaciaire" (1500-1600 ap. J.-C.) et au 19ème siècle. Ces édifices éoliens sont aussi fixés par la végétation.
Le dunes transversales à crêtes barkanoïdes
Les dunes de type barkhane, constituent le système des dunes modernes dont l'altitude varie de 70 à 80 m et dont le point le plus haut atteint 88 m. Ces édifices sableux éoliens constituent de grandes crêtes sableuses subparallèles à la côte atlantique, culminant entre 50 et 60m d'altitude, selon deux générations de dunes. La plus ancienne semble s'être édifiée entre 2700 et 800 ans BP, la plus récente entre 400 et 200 BP. Elles sont actuellement fixées par la végétation.
Les dunes actuelles
Le cordon dunaire actuel (10 à 15 m de hauteur) ou dune littorale correspond à une frange côtière de quelques centaines de mètres de large, alimentée par les sables de l’estran par transport éolien et maintenu artificiellement par l’homme.
Différentes méthodes de datation permettent d'établir une chronologie de la mise en place des deux
systèmes dunaires : la datation relative (archéologique, historique), absolue (Carbone 14 sur les fossiles, luminescence infra-rouge sur les grains de sable).